Les activistes de la société civile au Niger ont été libérés après 4 mois d’emprisonnement mais les difficultés subsistent

Blogs et actualités

Le mardi 24 juillet, quinze membres de la société civile ont été libérés suite à leur arrestation et emprisonnement il y a quatre mois pour avoir protesté contre une nouvelle loi de finances au Niger. Parmi ces quinze membres, Ali Idrissa (Coordinateur de Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP) au Niger, membre du Conseil d’Administration de PCQVP et coordinateur du Réseau des organisations de la société civile ROTAB à Niamey), Moussa Tchangari (Secrétaire général d’Alternative Espaces Citoyens) et Nouhou Arzika (Président du Mouvement Pour la Promotion de la Citoyenneté Responsable) ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis pour « rassemblement illégal ». Ils sont libérés aujourd’hui car ils ont déjà purgé 4 mois de prison depuis leur arrestation le 25 mars. Les quatorze autres activistes ont été libérés sans aucune inculpation retenue contre eux.

Autant Publiez Ce Que Vous Payez se réjouit du verdict dans le procès des quinze membres libérés aujourd’hui, autant des préoccupations demeurent quant à l’état de l’espace civique au Niger et la persécution continue des membres de la société civile.

Six autres militants, dontAbdou Salihou Halarou, Moctar Oumarou, Abdoul Djawel, Hamey Abdou Beidou, Hamza Haroun Abdoul Kader et Aminou Dayabou restent encore en prison pour deux mois supplémentaires, car condamnés à six mois de prison ferme et six mois avec sursis.

Quatre autres activistes, dont Maikoul Zodi, Ibrahim Diori, Karim Tanko, Maiwanzame Issoufou restent également en prison en attendant leur procès pour avoir protesté contre la loi de finances 2018 du Niger.

Lirwana Abdourahmane, reste aussi en prison après avoir été condamné à 12 mois de prison ferme et 12 mois avec sursis pour «outrage au tribunal».

Publiez ce que vous payez demande au gouvernement du Niger de faire accélérer les procès ou abandonner les charges contre les personnes qui sont toujours en prison.

Elisa Peter, directrice exécutive de Publiez Ce Que Vous Payez, a déclaré:

Aujourd’hui, nous nous réjouissons de la libération de ces acteurs de la justice sociale. Seulement, PCQVP condamne toujours l’arrestation et l’intimidation des citoyens, des acteurs de la justice sociale, des avocats et des journalistes, dont certains d’entre eux restent encore en prison tout simplement pour leur participation à une manifestation pacifique contre la loi de finances du pays. Ils doivent être libérés immédiatement.
Nous invitons également le Gouvernement du Niger à garantir le respect des libertés fondamentales des citoyens, dont la liberté d’expression et de réunion pacifique. »

Voir ci-dessous une liste de déclarations publiées sur le sujet au cours des quatre mois écoulés depuis les arrestations:

Comité de Pilotage d’Afrique de PCQVP à l’Union africaine: Pour que la lutte contre la corruption soit gagnée, les menaces à l’espace civique doivent être condamnées

Niger : Ce 25 mai marque les deux mois de détention de 26 activistes et membres de la société civile

Communiqué de presse conjoint: Niger – Les représentations diplomatiques accréditées doivent agir pour la libération immédiate des défenseurs des droits humains arrêtés

Lettre ouverte pour la libération des défenseurs des droits humains au Niger

Le Comité de Pilotage d’Afrique de PCQVP condamne fermement l’arrestation de membres de PCQVP au Niger

Partager ce contenu:

Ressources associées