Une enquête de PCQVP révèle les nombreux accomplissements des coalitions nationales

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En mars 2020, le secrétariat international de Publiez Ce Que Vous Payez a commandité une enquête auprès des coordinateur·trice·s des coalitions nationales pour mieux connaître les activités et les expériences de leur coalition au cours des 12 mois précédents.

L’objectif de cette enquête était de contribuer au suivi des progrès du secrétariat quant à la mise en œuvre de la stratégie Vision 2025 de PCQVP et de glaner davantage d’informations sur l’impact du réseau. Par ailleurs, cette première enquête auprès des coordinateurs nationaux servira de base de référence, puisque le secrétariat international envisage de répéter l’expérience tout au long de la période stratégique 2020-2025 en vue de mesurer les progrès.

L’enquête de 2020 révèle l’ampleur des accomplissements réalisés par les coalitions nationales, du renforcement des lois minières au Malawi à la suspension de centrales hydroélectriques aux effets dévastateurs au Kosovo.

Cette enquête révèle également que, si les coalitions nationales PCQVP promeuvent les droits des groupes marginalisés dans le cadre de leurs plaidoyers, leurs conseils de gouvernance respectifs ne font pas encore suffisamment d’efforts pour favoriser l’inclusion des femmes.

76 % des coordinateurs·trice·s nationaux·ales ont signalé que leur coalition déployait des activités de plaidoyers, y compris pour promouvoir une plus grande participation des femmes dans la gouvernance du secteur extractif. Toutefois, l’enquête a également révélé que, dans l’ensemble, les hommes sont deux fois plus nombreux que les femmes à siéger au conseil de gouvernance de ces mêmes coalitions.

Le secrétariat international de PCQVP a réalisé cette enquête suite à une évaluation conduite en 2019 qui a conclu qu’il devait multiplier ses efforts pour suivre ses progrès. Cette évaluation avait également observé que le secrétariat devait mieux comprendre et mieux formuler l’impact du réseau dans son ensemble, y compris en capturant les plaidoyers des coalitions nationales ayant porté leurs fruits.

En réponse, le secrétariat international de PCQVP a amorcé l’élaboration d’un nouveau cadre de suivi, d’évaluation et d’apprentissage début 2020. Cet effort incluait notamment de recueillir des données de référence sur les aspects du réseau que le secrétariat international envisage de renforcer, par exemple l’inclusivité. L’enquête conduite en mars 2020 auprès des coordinateurs nationaux s’inscrivait dans cet exercice de collecte de données.

Quarante-huit coordinateurs·trice·s nationaux·ales1 ont répondu à cette enquête, qui posait des questions sur les activités des coalitions nationales au cours des 12 derniers mois et collectait également des informations sur la composition de ces coalitions.

Trente-deux coordinateurs·trice·s nationaux·ales ont signalé que leur coalition avait réalisé des avancées en matière de plaidoyer au cours des 12 mois précédents. Il s’agissait par exemple de plaidoyers étant parvenus à stopper ou à suspendre des projets nationaux d’extraction de ressources naturelles aux effets destructeurs, de fonds de développement distribués à des régions et des communautés, de l’établissement de mécanismes de griefs communautaires ou encore de plaidoyers visant à renforcer des lois, des codes et des réglementations. La plupart des progrès signalés portaient sur le renforcement des cadres de gouvernance des ressources naturelles et sur la mise en œuvre de l’ITIE.

L’identification de ces avancées permet au secrétariat international de PCQVP de comprendre en profondeur certains des récits de changement qui les sous-tendent, ce qui permet de mettre davantage en lumière leurs impacts, d’en tirer des enseignements et de les partager avec le réseau. Les récits de changement produits en 2020 ont déjà illustré comment PCQVP Zambie a su utiliser les données de l’ITIE pour que les communautés obtiennent plus d’avantages et comment PCQVP Mongolie a aidé les communautés à se défendre contre les activités minières illégales.

Cette enquête a également mis en lumière les très nombreuses interactions au sein du réseau, les coordinateurs nationaux signalant que leur coalition avait emprunté ses idées de plaidoyer à des coalitions sœurs (76 %), identifié des priorités communes (67 %) ou entrepris des actions conjointes (32 %), le tout facilité par la coordination régionale et les réunions du secrétariat international de PCQVP.

Il est crucial de suivre ses interactions étant donné que dans la stratégie 2025 de PCQVP et la théorie du changement sont basées sur l’idée que le renforcement des interactions au sein du réseau permet de renforcer son impact.

L’enquête a également révélé les vulnérabilités du réseau, notamment l’énorme manque de confiance des coalitions nationales pour contrer les menaces pesant sur l’espace civique. 70 % des coordinateurs estimaient que leur coalition n’était pas suffisamment informée des outils permettant d’atténuer les menaces de violation des droits humains.

Le secrétariat international de PCQVP a élaboré et commencé à mettre en œuvre en mai 2020 un cadre stratégique sur l’espace civique à trois volets en vue de renforcer la réponse du réseau face aux menaces contre l’espace civique. Les prochaines enquêtes auprès des coordinateurs nationaux permettront au secrétariat international de suivre l’évolution de la confiance des coalitions nationales pour affronter les menaces contre l’espace civique, tandis que les données tirées d’autres sources nous aideront à établir si les interventions du secrétariat auront permis quelque peu de faire changer les choses.

En capturant ces informations, ainsi que des données complémentaires qui nous aident à qualifier et à vérifier les résultats, le secrétariat international est mieux placé pour suivre les progrès au fil du temps et ajuster ses efforts en connaissance de cause, tout en dressant un meilleur tableau des impacts du réseau.

Alors que le système MEL continue de prendre forme et de prendre racine, nous espérons pouvoir dresser un tableau plus complet et plus nuancé de l’impact et des progrès, qui permettra au réseau de célébrer ses accomplissements, d’apprendre et de s’adapter, et surtout, de parvenir plus efficacement à ses objectifs.


Pour un exposé plus détaillé de ces données, cliquez ici. Pour obtenir de plus amples informations, y compris les détails des limitations, veuillez contacter Irene Mwende.


Des pays suivants : Afrique du Sud, Australie, Azerbaïdjan, Burkina Faso, Cameroun, Canada, Côte d’Ivoire, États-Unis, France, Gabon, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Indonésie, Irak, Kenya, Kirghizistan, Kosovo, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mongolie, Mozambique, Niger, Nigeria, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Ouganda, Philippines, RCA, République démocratique du Congo, République du Congo, Réseau d’Amérique latine sur les industries extractives, Royaume-Uni, Sénégal, Sierra Leone, Tadjikistan, Tanzanie, Tchad, Timor Leste, Togo, Tunisie, Ukraine, Yémen, Zambie et Zimbabwe.  Deux réponses ont été reçues du Tchad.

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