Jacques Saham

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C’est en septembre 2014, à l’occasion des 10 ans de la coalition tchadienne « Publiez ce que vous payez/Publiez ce que vous gagnez » que mon organisation, l’Action de Partenaires pour l’Appui au Développement (APAD), a décidé de rejoindre ce mouvement.

Bien qu’APAD, dont je suis le coordinateur, soit un membre récent, cela fait longtemps que nous collaborons avec PCQVP-Tchad. Présente dans 19 régions du Tchad, APAD travaille avec les jeunes pour qu’ils aient un avenir meilleur. L’arrivée du pétrole au début des années 2000 a changé beaucoup de choses au Tchad et a notamment eu un impact important sur la jeune génération. En manque de terres cultivables – sacrifiées pour l’exploitation de l’or noir – et plein d’illusions, beaucoup quittent les zones rurales pour s’installer en ville. Mais ils n’y trouvent pas d’emploi et contribuent à la montée de l’insécurité dans les zones urbaines, désormais surpeuplées. Avec la coalition, nous travaillons à conscientiser les jeunes sur les enjeux liés à l’extraction du pétrole. Les jeunes doivent comprendre quels peuvent être les bénéfices mais aussi les méfaits engendrés par le pétrole au Tchad. Personnellement, c’est une visite sur le terrain dans le Logone Oriental qui m’a fait prendre conscience des impacts désastreux que pouvait avoir le pétrole lorsqu’il était mal géré. J’étais horrifié de voir des carcasses de bœufs qui avaient bu de l’eau contaminée par un puits de pétrole… C’est à ce moment-là, lorsque j’ai vu comment la négligence pouvait détruire des ressources précieuses, que j’ai décidé de m’impliquer davantage. Il faut vraiment galvaniser la génération montante pour qu’elle ait son mot à dire sur l’utilisation des revenus pétroliers au Tchad et qu’elle puisse interpeller les dirigeants sur ces questions fondamentales.

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